Améliorer

Fournir des produits sûrs, efficaces et économiques

Nous réévaluons constamment chaque aspect de nos activités pour voir ce que nous pouvons faire de plus pour améliorer les résultats pour les patients et optimiser le rapport coût-efficacité.

Fournir les produits biologiques dont les Canadiens ont besoin

La Société canadienne du sang est chargée de l’achat en gros et de la gestion des protéines plasmatiques pour tout le Canada. Nous administrons une liste d’environ 45 marques de protéines plasmatiques pour le compte des gouvernements provinciaux et territoriaux, à l’exception de celui du Québec, et nous distribuons ces médicaments essentiels aux hôpitaux canadiens. Collectivement, les systèmes de santé investissent environ 750 M$ chaque année pour rendre ces produits accessibles aux personnes qui souffrent d’hémophilie ou d’un autre trouble de saignement. Les personnes ayant un déficit immunitaire congénital ou acquis, les grands brûlés et les victimes de trauma figurent parmi les autres patients qui reçoivent ces médicaments.

La demande de certaines protéines plasmatiques augmente rapidement, et il devient de plus en plus complexe de gérer l’approvisionnement. En 2017-2018, les spécialistes de la chaîne d’approvisionnement et les experts médicaux et financiers de la Société canadienne du sang ont continué de travailler étroitement avec les associations de patients, les médecins prescripteurs, les ministères de la Santé, les hôpitaux et les autorités de la santé en vue de garantir des soins appropriés et uniformes aux patients tout en maintenant un juste équilibre entre les tendances en matière d’utilisation et les réalités financières.

Croissance de l’utilisation des immunoglobulines

Croissance de l’utilisation des immunoglobulines

Au cours de la dernière année, nous avons de nouveau mis à profit notre pouvoir d’achat et avons négocié des contrats avantageux avec des fournisseurs de protéines plasmatiques. Durant les prochaines années, nous allons continuer de travailler avec les parties prenantes et nos partenaires des systèmes de santé pour en savoir plus sur les tendances en matière d’utilisation des protéines plasmatiques et affiner notre capacité collective de prévoir la demande et d’y répondre.

Allonger la durée de conservation des plaquettes

Pendant leur entreposage dans nos établissements et dans les hôpitaux, les plaquettes doivent être agitées doucement et continuellement pour éviter qu’elles ne s’agglomèrent et deviennent inefficaces. Elles doivent également être conservées à la température ambiante, ce qui les rend vulnérables à la croissance bactérienne. La contamination bactérienne des plaquettes peut être dangereuse, voire fatale, pour les patients. C’est pourquoi jusqu’à présent, la durée maximale de conservation des plaquettes avait été établie à cinq jours.

Des chercheurs du Centre d’innovation de la Société canadienne du sang se sont attaqués au défi d’allonger la durée de conservation des plaquettes. Ils ont mis au point une méthode de détection bactérienne qui permet de conserver les plaquettes deux jours de plus. Cette nouvelle méthode facilite la gestion des réserves en plus de contribuer à réduire le nombre d’unités qui deviennent périmées et ne peuvent donc être utilisées.

Lorsque cette solution a été adoptée, en 2017-2018, le nombre d’unités de plaquettes éliminées dans nos établissements a diminué de même que les demandes de réapprovisionnement des hôpitaux. La demande de plaquettes ayant baissé, nous avons pu réduire de 5 000 unités la collecte de plaquettes par aphérèse. Grâce à cela, nous avons déjà réalisé des économies et nous nous attendons à en faire encore plus dans les prochaines années.

Limiter les analyses pour le CMV

De la même famille que les virus de l’herpès, le cytomégalovirus (CMV) est un virus associé à des maladies comme la mononucléose et la pneumonie. Il réside dans les globules blancs (ou leucocytes), des cellules que la Société canadienne du sang extrait du sang total lorsqu’elle prépare les unités de culots globulaires, de plasma et de plaquettes. Le procédé d’extraction s’appelle « réduction leucocytaire ».

De nombreuses études ont montré que le risque résiduel de CMV dans les composants sanguins déleucocytés est pratiquement nul. En octobre 2017, après avoir analysé les risques tout en tenant compte de la littérature sur le sujet, nous avons adopté une nouvelle approche, alignant nos pratiques sur les recommandations d’experts du Comité consultatif national sur le sang et les produits sanguins. Ainsi, nous avons cessé de dépister les anticorps anti-CMV dans le sang des donneurs, mais nous conservons une petite réserve de produits que nous n’analysons que pour les transfusions intra-utérines. Outre le fait que ce changement n’aura pas de répercussions sur la sécurité des patients, il fera économiser aux systèmes de santé canadiens environ 600 000 $ par année.