Améliorer

Maintenir les progrès dans le domaine des organes et des tissus

Nous avons deux priorités étroitement liées dans ce domaine : accroître le nombre de dons et de greffes et accélérer l’échange de pratiques éprouvées et les occasions de perfectionnement professionnel.

La Société canadienne du sang joue un rôle de leader national dans le domaine du don et de la greffe d’organes et de tissus (DGOT) depuis 2008. Notre travail en DGOT témoigne de notre évolution depuis la création de notre organisation il y a vingt ans; de fournisseur de sang, nous sommes devenus un partenaire stratégique d’envergure dans diverses sphères des soins de santé.

Les besoins des patients en attente d’une greffe d’organe ou de tissu n’ont pas de frontières géographiques et les services offerts ne doivent pas en avoir non plus. En coordonnant les efforts de tous les intervenants à l’échelle nationale, nous contribuons à fournir un système plus responsable et plus transparent, exploité de façon sûre, équitable et efficiente. Nous dirigeons parfois l’élaboration de programmes spécifiques, mais le plus souvent, nous aidons à mettre à profit les ressources en place dans une province et à les rendre accessibles à d’autres administrations ailleurs au pays.

Nous nous efforçons d’optimiser l’utilisation des ressources de deux façons : 1) nous travaillons à accroître le taux de don et l’accès aux greffes d’organes et de tissus, et 2) nous favorisons l’échange de pratiques éprouvées et de connaissances entre les spécialistes du DGOT.

Jumeler les donneurs et les patients

En 2017-2018, la communauté du DGOT au Canada a atteint le jalon de la 1 000e greffe de rein grâce à l’échange interprovincial d’organes. Les registres de donneurs et de patients tenus par la Société canadienne du sang ont joué un rôle important dans cette réussite :

  • Le Programme de don croisé de rein relie des donneurs vivants à des patients compatibles partout au pays. Il contribue souvent à créer des « chaînes en domino », qui se traduisent par de multiples transplantations. Depuis son lancement en 2009, le Programme a facilité 578 greffes, ce qui en fait un excellent exemple de ce qui peut être accompli lorsque les systèmes de santé provinciaux travaillent ensemble.
  • Le Programme des patients hyperimmunisés, qui découle également d’un travail de collaboration avec nos partenaires provinciaux en DGOT, trouve des donneurs compatibles aux patients dont l’organisme risque de rejeter le nouveau rein. Avant l’instauration de ce programme, en 2013, les patients hyperimmunisés représentaient environ 20 % des personnes inscrites sur les listes d’attente provinciales, mais ils recevaient moins de 1 % des reins disponibles. En mars 2018, grâce aux efforts collectifs déployés pour simplifier la recherche, la modélisation et les protocoles d’échange d’organes, le programme, qui est unique en son genre dans le monde entier, avait facilité 422 greffes rénales.

transplants

Ces deux programmes, de même que notre Liste nationale d’attente pour un organe, sont directement liés au Registre canadien de transplantation, un système Web conçu et administré par la Société canadienne du sang. Depuis la mise en ligne de la nouvelle génération du système, en 2017, nous pouvons mieux soutenir l’échange d’information entre les programmes provinciaux de même que l’analyse de données et la production de rapports. Les systèmes de santé du pays ont un accès plus rapide et plus facile à l’information nécessaire pour jumeler les donneurs d’organes vivants ou décédés à des receveurs potentiels. Ils sont aussi à même de constater le rendement du système, dont l’utilisation par toutes les parties vise un même objectif : de meilleurs résultats pour les patients.

Notre travail sur les registres de DGOT a aidé à sauver et à améliorer la vie de centaines de patients, ce qui est notre priorité absolue. Il est aussi avantageux économiquement. Par exemple, nous estimons qu’en 2017-2018, les greffes de rein facilitées par nos programmes ont permis d’éviter aux systèmes de santé des coûts de dialyse cumulatifs de plus de 16 M$.

Échanger des conseils et des connaissances

La mise au point de pratiques cliniques de pointe en DGOT exige des années de recherche rigoureuse et un investissement qui dépasse la plupart des budgets des provinces consacrés à la santé. Nous aidons les fournisseurs de soins de santé dans ce domaine, car nous servons à la fois de plaque tournante pour la recherche collaborative et de moteur pour la diffusion de connaissances. Grâce à cela, nous pouvons élaborer des lignes directrices cliniques, lesquelles se traduisent par des politiques concrètes pour les établissements de santé.

Nos travaux d’élaboration de pratiques de pointe comprennent :

  • des lignes directrices reconnues à l’échelle mondiale pour la détermination du décès;
  • des lignes directrices canadiennes pour les dons pédiatriques après la détermination d’un décès d’origine cardiocirculatoire;
  • des conseils pour amorcer un entretien de fin de vie avec les proches des donneurs potentiels;
  • de nouvelles stratégies dans le domaine de la transplantation multiorgane;
  • des méthodes de contrôle et de réduction de la charge microbienne pour la mise en banque de tissus.

Nous organisons régulièrement des forums professionnels sur la pratique clinique, ce qui favorise les résultats pour les patients, l’équité d’accès aux soins, l’échange d’organes entre les provinces et la confiance, laquelle découle de la transparence du système de DGOT dans son ensemble. Notre travail vient appuyer les politiques et les procédures nationales qui visent à réduire les écarts de pratique d’une région à l’autre. Nous fournissons aussi des outils et des ressources aux administrations qui n’ont pas encore mis en place de pratiques éprouvées.

À notre travail sur les pratiques de pointe s’ajoute un vaste programme de formation professionnelle dispensé aux cliniciens par des spécialistes canadiens et étrangers. Nous jouons également un rôle national dans la sensibilisation et l’information du public en créant des messages en collaboration avec nos partenaires provinciaux, des médecins cliniciens et d’autres parties intéressées.

Toutes ces activités interreliées visent un seul et même but : accroître les taux de don, améliorer l’accès aux greffes et éviter le plus possible de manquer des occasions de greffe.

Évaluation de Santé Canada et renouvellement du financement

En 2017-2018, Santé Canada a évalué le programme de don et de greffe d’organes et de tissus (DGOT) administré par la Société canadienne du sang. Exigence normale de l’entente de contribution entre les deux parties, cette évaluation vérifie que le programme est toujours pertinent et estime ses retombées pour les patients.

L’évaluation comportait un examen des données et des documents produits ainsi que des entrevues avec des personnes clés. Il a été déterminé que le programme est toujours pertinent, qu’il s’arrime aux priorités des gouvernements et aux responsabilités fédérales, et qu’il contribue à la réalisation des objectifs du système de DGOT.

Le rapport souligne que certaines activités recoupent celles d’autres parties prenantes. Par contre, on y lit que les activités en question sont complémentaires et qu’elles sont essentielles aux administrations plus petites n’ayant pas les moyens de développer leurs propres programmes et services. Il mentionne en outre que le rendement du programme a été perturbé par des difficultés opérationnelles et qu’il faut mieux faire connaître les programmes et les services dans l’ensemble des administrations.

Pour résoudre les difficultés et appuyer le ministre fédéral de la Santé dans son mandat d’améliorer et de renforcer le système de DGOT au Canada, Santé Canada fait du travail de coordination avec la Société canadienne du sang, les provinces et les territoires afin de cerner les problèmes et de mettre en lumière les façons d’améliorer la collaboration.

Le gouvernement fédéral a renouvelé pour trois ans le financement de la Société canadienne du sang dans l’important domaine du DGOT. Ce financement sert de complément aux sommes versées par les ministères provinciaux et territoriaux de la Santé.