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Collaborer avec les chercheurs et les associations de donneurs de sang pour définir les critères d’admissibilité au don

Nous travaillons de concert avec des chercheurs et des parties intéressées à actualiser nos critères d’admissibilité, tout en continuant de veiller à l’innocuité des dons de sang

Nous revoyons sans cesse nos critères d’admissibilité en nous appuyant sur les données médicales et scientifiques les plus récentes et en tenant compte de l’évolution sociale. En tant qu’organisation financée par des fonds publics et travaillant au service de tous les Canadiens, nous devons maintenir un juste équilibre entre la nécessité de protéger les réserves de sang et la prise en compte des opinions de divers groupes, qui méritent que leurs points de vue soient considérés avec respect et sensibilité.

Au cours des dernières années, nous nous sommes concentrés sur deux communautés chez qui les critères d’admissibilité suscitent de vives inquiétudes : les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HARSAH) et les personnes qui s’identifient comme étant trans ou non binaires.

Nous avons ajouté aux ressources que nous mettons à la disposition du public une vidéo qui répond à des questions posées fréquemment et un article de recherche qui traite des critères d’admissibilité des HARSAH dans le monde.

Admissibilité des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes

Au cours de l’été 2016, Santé Canada a approuvé une demande présentée conjointement par la Société Canadienne du sang et Héma-Québec, qui visait à faire passer la période d’inadmissibilité des HARSAH de cinq ans à un an.

Au mois de janvier suivant, en collaboration avec Héma-Québec, nous avons organisé une réunion avec des parties intéressées du Canada et d’ailleurs afin de déterminer les priorités de recherche qui aideraient à combler les principales lacunes dans les connaissances sur l’admissibilité des donneurs. Parmi les participants figuraient des chercheurs, des fournisseurs de sang et des responsables du gouvernement ainsi que des membres des communautés LGBTQ+ et des représentants d’associations de patients qui dépendent des produits sanguins et donc courent les risques liés à leur transfusion.

Mettant à profit les idées prometteuses et les priorités de recherche mises de l’avant au cours de cette réunion, notre Centre d’innovation a lancé un programme de recherche national financé par Santé Canada. Onze projets soumis par voie de concours ont été approuvés. Ces projets sont dirigés par des chercheurs qui représentent plusieurs disciplines et établissements universitaires, et mettent à contribution de multiples organisations du secteur de la santé. Les projets, qui examinent différents aspects des critères d’admissibilité des HARSAH, fourniront les données essentielles à l’élaboration d’une méthode de sélection qui sera plus inclusive tout en préservant l’innocuité des réserves de sang. En complément à nos travaux de recherche, nous avons organisé un webinaire d’échange de connaissances en décembre 2017 pour faciliter la collaboration entre les groupes de recherche.

Un deuxième concours de financement de la recherche a été lancé en 2018; des propositions sont en cours d’évaluation. Nous pensons que les résultats de ces études nous aideront à trouver une solution à long terme pour protéger les patients tout en accueillant les dons du plus grand nombre de Canadiens possible et en réduisant au minimum l’impact des critères d’admissibilité sur les communautés LGBTQ+ et, par conséquent, sur tout donneur HARSAH potentiel. Nous continuons d’évaluer nos critères d’admissibilité et nous nous sommes engagés à apporter d’autres modifications lorsque nous aurons des données probantes à l’appui.

Admissibilité des donneurs qui s’identifient comme trans

En 2016, lorsque nous avons demandé à Santé Canada l’autorisation de réduire la période d’inadmissibilité des HARSAH, nous avons également proposé un nouveau processus de sélection et de nouveaux critères d’admissibilité pour les personnes trans. Cependant, une fois que nous avons rendu notre proposition publique, des membres des communautés trans et non binaires ont protesté vigoureusement contre ce qu’ils ont perçu comme un manque de compréhension des notions de genre et d’identité ainsi qu’une méconnaissance de l’individualité de chaque personne.

Par conséquent, nous avons mené une vaste consultation auprès de représentants de ces communautés et, en mai 2017, nous avons publié un rapport résumant les principaux points soulevés :

  • Des critères de sélection des donneurs fondés sur les comportements qui posent un risque pour le système du sang, plutôt que sur des suppositions au sujet du genre et de l’identité, sont essentiels à un processus de sélection qui respecte les personnes trans et non binaires.
  • Un processus clair et uniforme contribuera à réduire le sentiment de discrimination que de nombreuses personnes trans et non binaires disent avoir éprouvé.
  • Une meilleure formation des employés de la Société canadienne du sang — notamment une formation sur la sensibilité et de l’information sur la terminologie acceptée — favoriserait une expérience plus respectueuse et agréable pour les donneurs.

Nous avons accueilli tous ces commentaires et bien d’autres et, en collaboration avec des conseillers de la communauté trans, nous avons instauré un programme de formation à l’intention des employés. Cette mesure améliorera notre compréhension collective et favorisera un plus grand respect à l’égard des personnes trans et non binaires.